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15 bonnes raisons de se réjouir, malgré tout

Cet article gorgé de bonnes nouvelles pour la planète mûrit depuis longtemps, nous y avions pensé pour l’été 2022 comme une source d’inspiration à lire tranquillement pour recharger les batteries et (re)trouver énergie et motivation pour l’engagement en faveur de la planète.

Mais dès le début de l’été, chaleur et incendies ont violemment fait rage à travers la France, l’Europe et encore ailleurs dans le monde. Le réchauffement climatique s’est manifesté très concrètement dans nos corps, nos yeux, nos narines, matérialisant amèrement ce que notre esprit a parfois du mal à appréhender concrètement. Comment parler alors de bonnes nouvelles quand des milliers d’hectares brûlent en France et dans le sud de l’Europe, que des millions de citoyens sont impactés par les inondations au Pakistan mais que les jets privés grouillent dans le ciel comme autant de marqueurs des inégalités profondes qui se creusent ?

Comment parler de bonnes nouvelles quand l’odeur âcre et la fumée nous saisissent dès le matin quand on ouvre les volets ? Comment parler de bonnes nouvelles quand les catastrophes semblent s’enchaîner mais que les Etats ne parlent de baisse de la consommation d’énergie qu’en raison de l’inflation du coût de celle-ci ? Comment parler de bonnes nouvelles quand on se sent tellement impuissantes ? L’été 2022, comme pour beaucoup d’entre nous, a marqué une prise de conscience encore plus forte des changements auxquels fait face le monde que nous connaissons.


Alors il a fallu partir, se vider la tête, se recentrer sur ce qui nous est cher, nos familles, nos amis, des rencontres, des voyages. Il a fallu s’éloigner un temps, changer d’angle pour revenir à l’essentiel, à un moteur puissant s’il en est, celui de la joie. C’est à la lecture du numéro estival de Socialter qu’elle a commencé à se manifester. Petit à petit, on la cherche dans un moment de partage entre amis, devant la beauté immuable d’un paysage, face à la puissance d’une cascade millénaire ou la lecture d’un article de presse porteur d’espoir.


Oui, la joie peut nous porter, doit nous porter. Chercher et ressentir de la joie même quand la violence du changement anthropique nous éprouve, se révèle un moyen plus qu’efficace pour donner l’envie d’agir. Elle n’est pas incompatible, loin de là, avec la conscience de l’état du monde, avec la colère face à l’égoïsme et l’individualisme. Au contraire, s’émerveiller devant la beauté timide d’une graine de tomate qui éclot et pousse ses premières feuilles vers le soleil encourage à cultiver son potager, à défendre une agriculture plus respectueuse et à manger de manière plus sobre. De même, avoir marché longtemps pour se trouver face à celui qu’on nomme le plus vieil arbre du monde nous redonne l’énergie de protéger ces êtres fragiles et souverains.


Après cet été de prise de conscience et de réflexions, après cet automne à essayer d’y voir plus clair, nous avons bel et bien décidé de vous livrer les bonnes nouvelles qui nous mettent en joie et nous inspirent ! Voici donc la liste pas du tout exhaustive et complètement subjectives de nos 15 bonnes nouvelles pour la planète, en espérant qu’elles vous fassent autant de bien et vous motivent autant que nous.



Des citoyens se forment et s’engagent pour la planète

  • En à peine 3 ans d’existence, le jeu Ma Petite Planète a regroupé plus de 180 000 joueurs, dont plus de 18 000 lors de la dernière édition en janvier 2023. C’est autant de personnes qui prennent des habitudes plus écoresponsables par le jeu. La prochaine édition aura lieu en mai 2023, vous vous lancez ?


  • De plus en plus de jeunes étudiants s’interrogent sur le sens de leur carrière à venir et exigent d’être vraiment formés aux enjeux majeurs du changement climatique, de la transition écologique et énergétique, de la perte de biodiversité. Au printemps 2022, les jeunes diplômés d’Agro Paristech appelaient les nouveaux ingénieurs à bifurquer, mais au-delà, la tendance est profonde dans de nombreux établissements d’enseignement supérieur. A lire ici dans cet article ou celui-là


  • Pour s’engager, rien de mieux que de se former : comprendre les ordres de grandeur, discuter des solutions possibles, débattre des leviers dans sa vie personnelle et sa vie professionnelle. C’est ce qu’expérimentent les participants des ateliers “Nos Vies bas carbone”, comme par exemple des agents de la fonction publique à Orléans.


  • Plus largement, de plus en plus d’acteurs et de décideurs politiques sont amenés à se former : ministres, hauts fonctionnaires, députés… Plus les esprits seront formés et conscients des enjeux et des ordres de grandeur, plus on peut espérer des décisions allant dans le bon sens.


  • Connaître l’état du monde, ou participer à mieux le comprendre, est aussi un levier primordial pour donner envie de changer les choses. De plus en plus de projets de sciences participatives, une pratique qui vise à faire participer les citoyens par des actions simples mais répétées un grand nombre de fois, se développent pour étudier les changements de la biodiversité et les impacts du changement climatique sur les êtres vivants. On peut citer l’expérience du blob, menée par une chercheuse toulousaine et très largement suivi au printemps 2022, le suivi des oiseaux des jardins ou des hérissons avec la Ligue de Protection des Oiseaux, ou les programmes du Muséum National d'Histoire Naturelle. Les initiatives sont nombreuses et permettent de changer son regard sur la biodiversité.


Une "mission hérisson" de la LPO en cours de réalisation par un particulier

Des citoyens qui agissent et réussissent !

L’engagement a besoin de victoires, même petites, pour se maintenir. Les quelques exemples ci-dessous démontrent que le collectif peut parfois l’emporter face à des intérêts à court terme et financier.


  • Au cœur de la banlieue parisienne, au milieu des chantiers engagés pour les Jeux Olympiques de 2024, un petit bout de nature de 2,5 hectares, les jardins ouvriers d’Aubervilliers, était menacé. 4000 m² de ces jardins devaient être rasés pour la construction d’un immense complexe aquatique. Un collectif de citoyennes et citoyens s’est battu pendant de longs mois pour que ce chantier soit revu et corrigé. A l’été 2022, la bonne nouvelle a été annoncée : le projet doit être drastiquement revu et le solarium empiétant sur les jardins ne pourra être construit.


  • Loin de la banlieue parisienne, c’est un autre territoire qui est menacé par le maintien à tout prix du “sport as usual”. Dans les Alpes, la station de La Clusaz ambitionne de créer d’immenses retenues d’eau en amont des pistes pour permettre la production de neige artificielle. Mais là encore, l’action collective et la dénonciation publique d’un projet dangereux pour l’environnement et la biodiversité ont porté leurs fruits. Le projet est finalement suspendu par la justice et doit être étudié plus en profondeur pour décider s’il peut être mené à bien.


  • Engagée pour la réduction des déchets, l’association Zero Waste France s’allie à Surf Rider Foundation et ClientEarth pour amener 9 entreprises de l’agroalimentaire et de la grande distribution à revoir leurs pratiques en matière d’emballage. Ces neufs grandes entreprises, sont sises en demeure par les 3 associations pour a minima respecter leurs engagements réglementaires et au-delà s’engager à réduire leurs sources de production plastique.



Des politiques et des lois en faveur du climat

Que ce soit à l’échelle mondiale ou très locale, des décisions politiques amènent à plus de sobriété, de coopération, et d’attention à la planète et au monde vivant. Ces décisions ne vont pas assez loin, pas assez vite mais elles sont là. C'est déjà un pas en avant et il nous a semblé important de les signaler.


  • Tout récemment, la dernière COP15 pour la biodiversité s’est terminée à Montréal par un accord pour protéger la biodiversité en consacrant 30% des terres et mers. Retour sur cet accord à lire dans cet article.


  • Cet accord est à mettre en perspective avec la fin de la COP27 sur le changement climatique qui prévoit un accord sur le financement des destructions liées au climat.


Ces deux conférences n'ont pas répondu de manière assez ambitieuses aux enjeux de changement climatique et de perte de la biodiversité, et les accords qui en émanent ont été critiqués à leur sortie. On peut malgré tout apprécier qu'elles aient mobilisées un grand nombre d'états et qu'un premier pas en avant ait eu lieu.



  • La France a annoncé puis mis en place sa sortie du traité de la charte sur l’énergie. Les protagonistes de cette sortie de la charte attendaient beaucoup de la décision de la France par sa capacité à donner l'exemple. C’est un signal très positif, qui pourrait engager d’autres pays à mettre en place la même démarche.


  • Plus localement, des municipalités s’adaptent au retrait des pesticides pour la gestion de leurs espaces vert, tandis que certaines villes, petites ou grandes diminuent voire suppriment les panneaux publicitaires. Ainsi dans la métropole de Lyon, les bâches géantes ou les écrans lumineux sont désormais bannis et à Mordelles, en Ile-et-Vilaine, tous les panneaux publicitaires ont été démontés et remplacés par des panneaux dédiés à l’information locale.


Démontage des 15 panneaux publicitaires sur la commune de Mordelles • © France 3 Bretagne
Les p'tites dernières qui mettent la pêche
  • Raide, raide, raide sur ma petite reine : le vélo gagne de plus en plus de terrain et d’adeptes, ce qui se traduit notamment par une augmentation en flèche du nombre de vélos vendus. En 2021, leur nombre a dépassé l’ensemble des voitures, motos et scooters vendus en France.


  • Le vent souffle sur les plaines… mais aussi au large de la Bretagne (ou presque, on vous l’accorde) et ce vent permet de fournir pas loin de 480 MW grâce au premier parc éolien maritime de France à Saint-Nazaire maintenant d’alimenter


  • La prise de conscience est générale et la surface des médias traitant des changements écologiques et environnementaux est en forte augmentation : Socialter, Vert le média qui annonce la couleur, Reporterre, Bon Pote pour n’en citer que quelques-uns. Plusieurs médias grand public traite aussi de plus en plus largement ces questions non plus à travers des rubriques dédiées mais avec un ancrage systémique. En novembre 2022, on a même pu voir une émission plutôt bien sourcée présentant deux futurs possibles pour 2050 sur bfm.tv. Cette couverture de plus en plus large s'accompagne d'engagements pour la qualité, l'appui sur la science, par exemple avec la charte de Radio France signée pour la rentrée 2022.



Imparfaite, incomplète, sans cesse en mouvement, cette liste a pour simple objectif de mettre un peu de baume au cœur et de donner quelques pistes pour trouver l'énergie d'avancer toujours plus loin dans une écologie positive et engagée. N'hésitez pas à la compléter en commentaire !

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